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Samedi 15 juillet 2006 6 15 /07 /Juil /2006 18:39

Le hoax de Baltimore


Fin août 1966, je trouvai, dactylographié, sur une des portes d'entrée du chateau de Chapeau-Cornu, alors maison familiale où j'eus aussi le plaisir de faire connaissance avec le groupe Los Chacos et les Ateliers des Trois soleils, un texte que je reproduis ici, dans une version un peu différente d'ailleurs de celle qui est depuis cette date insérée dans mon agenda-organiseur.
Les différences essentielles sont repérées en (italiques rouges) : ces membres de phrase ne figurent pas dans la version collationnée en 1966. et en romain vert : ceux ci y figurent, mais en plus.

Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité (et) écoutez les autres, même le simple (Soyez prudents dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies). Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; (plusieurs individus recherchent les grands idéaux, et partout la vie est remplie d’héroïsme). Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face (de toute stérilité et) de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe.
Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même.
Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait. (Soyez en paix avec dieu, quelle que soit votre conception de lui, et ) quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie la paix (dans votre âme) de votre coeur. Avec toutes ses perfidies, (ses besognes fastidieuses) et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.( Prenez attention, ) tâchez d’être heureux.

Anonyme, manuscrit trouvé dans une église de Baltimore en 1692.


-Il y a un lien entre Baltimore, Edgar Poe et le manuscrit trouvé dans une bouteille.
-1692 est l'année du tristement célèbre procès en sorcellerie de Salem (aujourd'hui Danvers). Baltimore est dans le Maryland, et non dans le Massachusetts. Noter la parenté phonétique et visuelle entre le titre désir = wish et le mot sorcière = witch...
-Baltimore a été fondée le 30 juillet 1729. Lord Baltimore , plus exactement Cecilius Calvert, 2° baron de Baltimore, avait fondé la colonie du Maryland, capitale actuelle Annapolis, en 1632...
-1692 est l'année de la naissance de Louis Racine.
-pour certains, l'église lieu de la découverte serait la Cathédrale Saint Paul, à Baltimore..

D'autres s'y intéressent...! Il est affiché dans les toilettes conviviales et littéraires de la brasserie Le Zimmer, place du Châtelet. Et une fois par mois en moyenne, il fait l'objet d'une découverte émue par des blogueurs qui le retranscrivent avec enthousiasme quant au fond, et ils n'ont pas tort, mais souvent sans beaucoup d'esprit critique sur les origines...

Si quelqu'un a une idée...?
 
Il y a bien entendu une version anglaise, qui pour certains, qui sont dans le secret des légendes urbaines,  serait la V.O.  Ils ont de fortes chances d'avoir raisons. En effet :
-  le français était assez peu utilisé à Baltimore en 1692.
- le vocabulaire et l'orthographe de ce texte ne "respirent pas" l'anglais du XVII° parlé par des colons souvent peu lettrés...
-  et surtout il existe une version anglaise signée d'un auteur sinon très connu du moins identifiable. Voir à ce sujet les commentaires et la note additive.
* * *

If you compare yourself with others, you may become vain and bitter; for always there will be greater and  lesser persons than yourself.
Enjoy your achievements as well as your plans.  Keep interested in your own career, however humble; it is a real possession in the changing fortunes of time.  Exercise caution in your business affairs; for the world is full of trickery.  But let this not blind you to what virtue there is: many persons strive for high ideals; and everywhere life is full of heroism.
Be yourself.  Especially, do not feign affection.  Neither be cynical about love; for in the face of all aridity and disenchantment it is as perennial as the grass.
Take kindly the counsel of the years, gracefully surrendering the things of youth.  Nurture strength of spirit to shield you in sudden misfortune.  But do not distress yourself with imaginings.  Many fears are born of fatigue and loneliness.
Beyond a wholesome discipline, be gentle with yourself.  You are a child of the universe, no less that the trees and the stars; you have a right to be here.  and whether or not it is clear to you, no doubt the universe is unfolding as it should.
Therefore be at peace with God, whatever you conceive God to be, and whatever your labors and aspirations, in the noisy confusion of life keep at peace with your soul.
With all its sham, drudgery and broken dreams, it is still a beautiful world.Be careful.  Strive to be happy.

* * *


Note additive

Avec l'aide de mes correspondants, que je remercie, et au prix de quelque recherches complémentaires, je suis arrivé à retrouver  Max Ehrmann, qui comme Félix Arvers, serait l'homme d'un seul texte...Le texte original date de 1927 et est dû à Max Ehrmann, poète anglais. (1872-1945)


 


 

Par Adamantane - Publié dans : Systémique - Communauté : L'écriture dans tous ses états
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Commentaires

C''est à Baltimore que Jules Verne situe le siège social du Gun-Club , dont le président Impey Barbicane devint célèbre pour avoir tenté d'envoyer un boulet habité dans la lune...Dès le premier chapitre de De la terre à  la lune,  l'auteur se permet de jouer sur les mots en comparant les vertus civilisatrices de la «machine à coudre» et du canon (= machine à poudre...).
Ce livre date de 1865. L'intrigue se place après la fin de la guerre de Sécession, souvent datée du 9 avril 1865. Il a ainsi un parfum de réalisme.
Commentaire n°1 posté par Adamantane le 16/08/2006 à 21h07
Bonjou,
C'est un faux, une jolie légende urbaine comme il en existe tant.
On sait pertinemment qui en est l'auteur, et comment ce texte fût écrit en 1927. Il y a d'ailleurs une bien sordide histoire de droits d'auteur qui s'y rattache...
Vous en trouverez la preuve complète sur le site Urban Legends Reference Pages, mais si d'aventure vous ne le trouviez pas, je vous ai recopié le texte que voici :

Le fameux texte :

Go placidly amid the noise and haste, and remember what peace there may be in silence. As far as possible without surrender be on good terms with all persons. Speak your truth quietly and clearly; and listen to others, even the dull and ignorant, they too have their story.
Avoid loud and aggressive persons, they are vexations to the spirit. If you compare yourself with others, you may become vain and bitter; for always there will be greater and lesser persons than yourself. Enjoy your achievements as well as your plans.
Keep interested in your own career, however humble, it is a real possession in the changing fortunes of time. Exercise caution in your business affairs; for the world is full of trickery. But let this not blind you to what virtue there is; many persons strive for high ideals; and everywhere life is full of heroism.
Be yourself. Especially, do not feign affection. Neither be cynical about love; for in the face of all aridity and disenchantment it is perennial as the grass.
Take kindly the counsel of the years, gracefully surrendering the things of youth. Nurture strength of spirit to shield you in face of sudden misfortune. But do not distress yourself with dark imaginings. Many fears are born of fatigue and loneliness.
Beyond a wholesome discipline, be gentle with yourself. You are a child of the universe, no less than the trees and the stars; you have a right to be here. And whether or not it is clear to you, no doubt the universe is unfolding as it should.
Therefore be at peace with God, whatever you conceive him to be, and whatever your labors and aspirations, in the noisy confusion of life keep peace with your soul.
With all its sham, drudgery & broken dreams, it is still a beautiful world. Be careful. Strive to be happy.

Et son explication :

Almost every copy of Desiderata carries the claim that the original was found in Old Saint Paul's Church in Baltimore in 1692. It's comforting to believe that some truths are universal, that the beauty of the human spirit is unchanging, ever present, and inviolate. A poem rife with applicability in today's world being found in a church so many centuries ago supports those comforting beliefs. That it's an unsigned piece makes it all the more beautiful: one sees these inspirational words as the anonymous writer's gift to the world. His humility kept him from signing it . . . and maybe there's another lesson for us in that.
As pureheartedly meaningful as its words are, Desiderata's history doesn't quite match up with the fable built around it. The poem wasn't penned by one of our nameless ancestors many centuries ago; it was written in 1927 by Max Ehrmann (1872-1945). This selfless writer of many centuries ago was actually a lawyer from Terre Haute, Indiana. Like most of Ehrmann's writings, Desiderata failed to attract much attention during his lifetime; three years after his death, his widow had it and some of his other works published as The Poems of Max Ehrmann.
Confusion over Desiderata's authorship arose in 1956 when a Maryland pastor used the poem in a collection of mimeographed material for the congregation of Old St. Paul's Church in Baltimore. He'd been fond of essays and poems of an inspirational nature, and it was often his practice to mimeograph writings he liked, form them into booklets, and place them in pews around the church. The Desiderata booklet was printed on letterhead emblazoned "Old St. Paul's Church, Baltimore, A.D. 1692" (the year of the church's founding).
Some member of that congregation must have liked the poem well enough to pass along to a friend. From there it passed through many hands, along the way losing the attribution to Max Ehrmann and gaining -- through a muddling of the letterhead's message -- the claim that the work itself had been discovered in Old St. Paul's church in 1692.
The poem then found a foothold in California, where San Francisco's "flower children" embraced it delightedly as a centuries-old affirmation of their philosophy of love and peace. From there it spread as underground printers, thinking they were dealing with a work in the public domain, started cranking out inexpensive posters.
The piece hit a new level of popularity after a copy was found on Adlai Stevenson's bedside table when he died in 1965. He'd been intending to use the "ancient" poem in his Christmas cards.
The spoken version of Desiderata earned a Grammy award for Les Crane in 1971. Like many others, he'd seen the words on a poster and mistakenly thought them to be in the public domain. That error cost him -- he was later forced to share the royalties with the late Ehrmann's family. (Ehrmann's original 1927 copyright was renewed in 1954 by Bertha Ehrmann, and is now held by Robert L. Bell of Sarasota, Florida.) It seems Crane had failed to heed the poem's exhortation to "exercise caution in your business affairs."

Barbara Mikkelson
Commentaire n°2 posté par BIRET le 14/01/2007 à 10h04
Tiens, en fouinant-fouillant sur la toile, j'ai trouvé ce commentaire, sur Le blog de papier , à l'adresse :http://coulors.over-blog.net/article-15260166-6.html#c

<< J'ai découvert ce texte en 1966, dans une maison familiale. Enquête faite, il est de Max Herman. Voir aussi https://adamantane.org/article-3292060.html Ceci dit, cela ne retire rien à sa valeur poétique et morale (au sens caressant du terme). J'ai un jour tenté de formuler, avec mes mots à moi, quelques ébauches de principes pour de bonne pratiques de vie. Voir http://www.adamantane.net/ecrivainerie/Varia/les_trois_ennneades_clefs mais je ne suis pas arrivé à retrouver la tranquille simplicité du hoax de Baltimore.... Que la journée vous soit douce. Adamantane >>

Alors, on se fait de la pub sur les blogs des autres ?


Commentaire n°3 posté par Ariane Chambergeot le 29/01/2010 à 19h11

Voici comment j'ai rencontré ce merveilleux texte, à Nassau, Bahamas, en 1981

 

Go placidly amid the noise and haste, and remember what peace there may be in silence.

As far as possible, whithout surrender, be on good terms whith all persons.

Speak your truth, quietly and clearly ; and listen to the others, even the dull and ignorant ; they too have their story.

Avoid loud and aggressive persons, they are vexations to the spirit.

If you compare yourself with the others, you may become vain and bitter : for always there will be greater and lesser persons than yourself.

Enjoy your achievements as well as your plans.

Keep interested in your own career, however humble ; it is a real possession in the changing fortunes of time.

Exercise caution in your business affairs ; for the world is full of trickery.

But let this not blind you to what virtue there is ; many persons strive for high ideals ; and everywhere life is full of heroïsm.

Be yourself. Especially do not feign affection. Neither be cynical about love : for in the face of all aridity and disanchantment it is perrenial as the grass.

Take kindly the counsel of the years, gracefully surrounding the things of youth.

Nurture strenght of spirit to shield you in sudden misfortune. But do not distress yourself with imaginings.

Many fears are born of fatigue and loneliness. Beyond a wholesome discipline, be gentle whith yourself.

You are a child of the universe, no less tnan the trees and the stars ; you have a right to be here. And whether or not it is clear to you, no doubt the universe is unfolding as it should.

Therefore, be at peace with God, whatever you conceive him to be, and whatever your labor and aspirations, in the noisy confusion of life, keep peace whith your soul.

Be careful. Strive to be happy.

                     Found in old St Paul's church, Baltimore, dated 1692.

Commentaire n°4 posté par AMELOT le 20/10/2010 à 10h48

Merci, merci de nous deshoaxer ainsi. L'anonymat de ce genre de texte plait à une majorité de gens. sans doute plus encore aux Etats-unis, compte tenu des intéressants rapprochements de dates que vous faites .
Je m'endormirai ce soir un peu éclairée .
Enrichie aussi de la découverte de votre blog, que je vais explorer.
Connaissez-vous le très beau texte d'une religieuse irlandaise anonyme , anonyme elle  aussi ?. A rechercher sur le Net. Bravo si vous en trouvez l'origine .
Sinon, il est doux aussi de garder quelques anonymes !
A bientôt.

Commentaire n°5 posté par Chantal Mary le 27/03/2011 à 17h56
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